Le propos de la présente table ronde est de mettre en évidence la place de la terre crue dans la sphère funéraire à la Préhistoire récente, de l’appréhender dans sa complexité formelle et sa diversité de mise en œuvre, ceci dans la perspective d’une confrontation à une échelle géographique large.
En effet, si aujourd’hui le matériau terre constitue un objet d’étude privilégié pour la Préhistoire récente, sa mise en œuvre au sein des contextes funéraires demeure encore très mal connue et donc peu investie par les chercheurs. Les découvertes archéologiques récentes réalisées dans l’aire méditerranéenne montrent cependant à quel point il est désormais crucial de l’aborder de manière exclusive, mais à large échelle géographique, en prenant en compte la complémentarité des différents travaux (en archéologie funéraire, archéologie du bâti, géoarchéologie, ethnologie).
Plusieurs axes d’analyse seront privilégiés : son rôle et ses différentes déclinaisons formelles au sein de l’espace funéraire, ses spécificités techniques en tant qu’élément ou système architectural, son rôle dans la sémantique funéraire.
Cette rencontre se déroulera sous la forme d’une table ronde afin de confronter sur une même longue période les données d’horizons géographiques variés. Une large place sera accordée aux débats. Par ailleurs, au-delà des seuls exemples archéologiques, il paraît important ouvrir cette table ronde aux exemples ethnologiques.
Tous les usages de la terre crue seront considérés, tant ceux qui concernent les développements architecturaux internes et externes de la tombe que les dispositifs (mobiliers et immobiliers) ou aménagements liés aux pratiques funéraires, que les usages associés aux traitements du corps.